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Le co-dodo est-il bon pour un nouveau-né ?

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Au lieu de laisser leur nouveau-né dormir tout seul, de nombreux parents dans de nombreuses sociétés et traditions choisissent de dormir avec leur nouveau-né. Ils partagent le lit parental ou la chambre avec leur bébé.

Toutefois, si cette pratique constitue une tradition dans certains pays, elle l’est moins dans d’autres.

Bon nombre de parents et de spécialistes sont divisés sur l’efficacité ou non d’une telle pratique connue sous le terme de co-dodo ou co-sleeping.

Dans cet article, dégageons les avantages et inconvénients du co-dodo.

Le co-dodo pour la sécurité de bébé et de maman

Plusieurs spécialistes des nourrissons recommandent fortement la pratique du co-dodo aux parents. Pour eux, il y aurait de multiples avantages à partager une chambre ou un lit avec l’enfant jusqu’à un certain âge (5 ou 6 mois) de celui-ci.

Cela contribuerait notamment à encourager l’allaitement maternel, car les mamans qui ne se lèvent pas la nuit mettraient 3 fois plus de temps à allaiter leurs enfants comparées à d’autres. Le co-dodo permet aussi aux parents de mieux dormir, sur un matelas 140×190 avec bébé à côté, sans sommier. De plus, ils n’auront plus besoin de se lever et de couper leur sommeil pour le câliner et le réconforter. Cela réduit grandement leur état de fatigue.

Le co-dodo accroîtrait aussi la réactivité et l’attention des mamans aux moindres signes de souci au besoin de l’enfant. Grâce au partage du lit ou de la chambre, parents et nouveau-nés tisseraient un lien fort. L’enfant éprouverait aussi un fort sentiment de sécurité. Le co-dodo serait alors une sorte de prolongement entre la vie intra-utérine du nouveau-né et son arrivée auprès de sa famille. Un vrai sentiment de plénitude ainsi retrouvé pour le nourrisson.

Co-dodo : rester vigilant sur la pratique

Lorsque vous adoptez le co-dodo, partageant votre lit ou votre chambre avec bébé, il faut tout de même veiller à certaines règles de sécurité. Il ne faut notamment jamais faire coucher l’enfant sur un matelas 140×190 mou sans Sommier, un canapé, une coque de transport, un siège auto ou un transat.

Également, il ne faut jamais laisser seul l’enfant dormir dans un lit d’adulte, à côté d’autres enfants ou même d’un animal. Lorsqu’ils sont extrêmement fatigués, soûls, ou sous l’emprise de drogues ou de médicaments, il est recommandé aux parents de ne pas dormir avec leur bébé. Il y a énormément de risque de rouler sur l’enfant, de le blesser ou de l’étouffer par inadvertance.

Il faut aussi uniquement coucher le nourrisson sur le dos et éloigner tout ce qui est draps, couettes, ou oreiller. Utilisez une gigoteuse ou une turbulette convenable à son âge, si vous craignez que l’enfant ait froid. Également, il faudra réguler la température de la chambre entre 18 et 20 °C. Pour finir, les parents doivent veiller à placer bébé dans un environnement sécurisé où il ne sera pas confronté à un risque de chutes, d’étouffement ou de blocage.

Les inconvénients de la pratique du co-dodo

Si la pratique du co-dodo divise tant, c’est que malgré ses nombreux avantages pour l’enfant et pour la maman, il y a également quelques inconvénients notoires. Le plus régulièrement cité est une éventuelle mort subite de l’enfant.

En effet, même si le risque est moins élevé que si vous laissiez l’enfant dormir seul, l’enfant peut bien être étouffé en co-dodo par la literie des parents ou une position de couchage inadaptée. Également comme inconvénient, c’est la difficulté pour l’enfant de retrouver son lit en se détachant de maman suite à une longue période de co-dodo notamment. Il aura des difficultés pour retrouver un sommeil calme et régulier.

Ce qui pourrait nuire à son bon développement. La période d’isolement après le co-dodo sera particulièrement difficile pour le bébé. Du côté des parents, le co-dodo pourrait grandement affecter leur vie de couple notamment si l’enfant partage leur lit ou leur chambre sur une période assez longue. La pratique du co-dodo peut également être exclusive pour les pères qui profitent moins des échanges privilégiés avec l’enfant, donc moins de liens tissés avec l’enfant.