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L’arthrose : une maladie qui touche tous les âges

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Souvent associée au vieillissement, l’arthrose est pourtant une maladie pouvant toucher aussi bien les Seniors que les moins de 40 ans. Plus actifs, ces patients sont davantage handicapés par cette atteinte articulaire plus fréquente qu’il n’y paraît. Décryptage !

Halte aux idées reçues !

Forme d’arthrite la plus fréquente, l’arthrose est une affection dégénérative qui se manifeste par des douleurs articulaires chroniques. A tout âge, il n’est jamais normal de souffrir d’arthrose. Ainsi, il est important de consulter dès les premiers signes de la maladie :

  • Douleur articulaire sourde et profonde déclenchée ou accentuée par le mouvement ;
  • Raideur de l’articulation après une période de repos (au lever, après une position assise prolongée) ;
  • L’augmentation du volume de la phalange ou de la base du pouce (dans le cas d’une rhizarthrose)
  • Une enflure et des raideurs dans une articulation ou plusieurs ;
  • Une sensation de broiement lors du mouvement ;
  • Une perte de flexibilité articulaire.

La fréquence de l’arthrose augmente à partir de 40-50 ans mais peut se déclarer à tout âge. Egalement, chez les patients âgés, elle aura tendance à évoluer plus rapidement. Selon la forme d’arthrose, cependant, une personne jeune pourra souffrir d’un handicap plus tôt si l’évolution de la maladie est fulgurante.
Chez le patient jeune, ce type de lésions du cartilage pourra totalement cicatriser. Les personnes âgées, elles, ont des capacités de réparation plus limitées.

Aujourd’hui, les traitements sont efficaces et aptes à ralentir la progression de l’arthrose chez les moins de 40 ans comme chez les personnes âgées. De plus, l’apparition de l’arthrose n’est pas uniquement liée à l’âge. En effet, l’hygiène de vie et les antécédents traumatiques de la personne peuvent constituer des facteurs de risques.

L’arthrose juvénile, dès 20 ans

Aussi appelée arthrose prématurée, l’arthrose juvénile peut être due à des maladies congénitales de l’enfance : la dysplasie congénitale de la hanche par exemple. La forme d’arthrose juvénile sera alors diagnostiquée en fonction de la forme et de la congruence (emboîtement) de l’articulation au terme de la croissance.

Le dépistage joue un rôle prégnant dans le contrôle de la maladie dès le plus jeune âge, afin de réduire la progression de l’arthrose voire d’en empêcher l’apparition. En effet, certaines formes de la maladie peuvent être prises en charge radicalement : l’ostéochondrite, la maladie de Perthes, la nécrose avasculaire causée par les corticostéroïdes ou l’arthrite bactérienne.

En outre, les « dysplasies du squelette », maladies génétiques nuisant au développement du squelette, peuvent faire apparaître les symptômes de l’arthrose associés à des crises d’arthrose dès l’âge de 20 ans.
Outre ces maladies génétiques spécifiques, l’apparition précoce de l’arthrose peut être encouragée par :

  • L’obésité avec un poids accru sur les articulations portantes (hanches, genoux) menant à la détérioration du cartilage ;
  • Les blessures articulaires, rendant la zone vulnérable à ce type d’anomalies dégénératives ;
  • La pratique intensive d’une activité sportive avec des lésions liées à la surutilisation de l’articulation ;
  • Des prédispositions génétiques avec la transmission de la maladie de génération en génération.

La phase de diagnostic va reposer sur un interrogatoire approfondi des parents, de l’enfant et sur un examen médical approfondi. Avant de diagnostiquer l’arthrose prématurée, il est nécessaire d’éliminer cliniquement l’ensemble des autres maladies pouvant engendrer des inflammations articulaires de ce type. Parfois, le diagnostic se fait sur plusieurs années devant la nécessité de déceler les modifications du squelette d’enfant d’origine arthritique.